Nice Urbanisme
À la fin de l’été, l’incroyable bâtiment miroir proche de la gare devrait ouvrir au public dans sa totalité. Auparavant, des étapes se dessinent pour aménager l’édifice. Visite de chantier.
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christine rinaudo Publié le 21/03/2023 à 07:00, mis à jour le 21/03/2023 à 07:00
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Iconic poursuit son ascension. Le spectaculaire bâtiment, mitoyen de la gare Thiers et de l’avenue Jean-Médecin, avance. Loué à près de 100%. Très bientôt, les 20.000m2 édifiés sur six niveaux anguleux, biseautés, vertigineux, vont être aménagés à l’intérieur pour une livraison globale et finale prévue après l’été.
Un ouvrage pas comme les autres, unique dans la région et même au-delà, qui a connu des ratés, des piétinements.
Où en est-on, cinq ans après la pose de la première pierre? Gaël Romero, directeur régional de la Compagnie de Phalsbourg, propriétaire des murs et gestionnaire-bailleur de l’espace, déroule le calendrier: "D’ici une quinzaine de jours, nous fermons le bâtiment. Cela veut dire que la structure sera terminée et toutes les cassettes posées sur la façade. On attaquera alors l’aménagement du parvis devant la gare et nous rendrons les trottoirs à la Ville. Cela nous mènera jusqu’à l’été. L’ouverture générale au public se fera probablement au troisième trimestre, fin septembre."
Le colossal chantier, d’un montant de 120 millions d’euros, aura pris à peu près deux ans de retard. En cause: "La complexité du chantier, la crise sanitaire, le double changement du charpentier métal, qui a lui seul a nécessité dix-huit mois supplémentaires." Mais à l’arrivée, Iconic veut apparaître comme un joyau de l’urbanisme, une vitrine référence précieuse pour Nice.
On vous explique pourquoi et comment…
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Esthétique clivante? Tant mieux…
Non, il n’y aura pas de différence avec les visuels gigantesques placardés le long des palissades du chantier. Iconic sera comme il a été conçu dès l’origine: "Un mélange de vitrages et d’aluminium brossé de couleur bleue comme la mer, dans lequel viendra se refléter la ville."
Actuellement, des panneaux striés laissent penser que la version définitive sera différente. Pas du tout: "Ce sont des bardages obligatoires, des supports pour les cassettes en aluminium brossé posées ensuite par-dessus. En fait, certaines parties ne sont pas encore terminées."
Sur les toitures, des panneaux photovoltaïques compléteront l’ensemble, qui commence à piquer vers sa version finale et son objectif: "Aujourd’hui, quand on voit la pointe au-dessus de Jean-Médecin, on se dit qu’il va vraiment se passer quelque chose."
Un bâtiment clivant? Gaël Romero le sait et l’assume: "On sait que ce bâtiment ne plaira pas à tout le monde, mais il fait parler et il va attirer les gens vers la gare, développant la commercialisation du haut de Jean-Médecin."
Un hôtel près des rails
Élément majeur d’Iconic: l’hôtel Hilton. Un 4-étoiles "plus" de 105 chambres insonorisées, sur quatre niveaux traversants, côté Thiers et ses maisons Belle Époque, Art Déco… et côtés rails. "L’hôtel est en cours d’aménagement. Sa commercialisation débutera courant du mois de juin pour une ouverture au public cet été."
Et la vue sur les rails? Pas gênante, car on cible la clientèle congressiste. "Notamment celle de Cannes et de Monaco, qui pourra aller et venir directement d’un point à un autre grâce au train."
Des cellules et des surprises…
Autres locataires d’Iconic: cinq restaurants, cinq cellules commerciales, dont deux grandes surfaces, et 6.000m2 de bureaux. Tout cela a déjà trouvé preneur. Qui est-ce? Là, Gaël Romero ne dit rien. Pas encore. Sauf que les commerces, "dont deux grandes surfaces et une enseigne qui manque en ville, concernent principalement l’équipement de la personne en moyen-haut de gamme. Il y aura de très belles surprises… "
Livraison annoncée dans le courant de l’été.
Salle de spectacle cherche preneur
Où en est la salle de spectacle qui était dédiée au TNN (Théâtre national de Nice), finalement parti aux arènes de Cimiez? "La Métropole et le TNN voulaient vraiment cette salle de 600 places, mais il y avait trop d’aménagements à y apporter pour en faire un théâtre. Les décors ne rentraient pas. Techniquement, ça ne marchait pas. On allait vers une salle au rabais."
Et maintenant? La salle n’a pas bougé. Elle ne recevra pas le bowling d’Acropolis, comme l’a fait courir une rumeur. "Elle est toujours en chantier. Elle garde ses 600 places et cherche un futur locataire. De fortes demandes arrivent au plan national et on se réserve la possibilité de faire un appel d’offres à la rentrée pour réaliser une salle de one man show et petit* concerts afin d’animer le quartier."